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Mes bonnes adresses à Paris : une carte pour vous

je me demande soudain pourquoi je n’ai jamais pensé à publier ça ici plus tôt…bref, maintenant, c’est fait, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas où manger ou acheter des chaussures à Paris.

(bien sûr l’idée, depuis que j’en ai entendu parler pour la 1ère fois, est de migrer sur OpenStreetMap, mais voilà, je procrastine)

Polars à lire : vous me conseillez quoi ?

J’ai réalisé il y a peu, après plus de 30 ans de lectures diverses, qu’en fait ce que j’aime vraiment lire, ce sont les polars.

À l’école/collège/lycée (donc au CDI !), j’ai lu beaucoup d’Agatha Christie, et un peu plus tard, beaucoup de Sherlock Holmes / Conan Doyle, puis, convaincue (par qui ?) que ce n’était pas de la grande littérature, mais pas que pour ça, je me suis détournée des polars. En passant à côté de grands classiques, et de contemporains.

Pendant plus d’une décennie (20 ans-35 ans, en gros), j’ai affirmé ne lire presque que des essais, et très peu de fiction. Dans essais, je mets tous les livres de socio-philo-histoire des sciences, des livres politiques, des livres de socio-philo-SHS, etc.). La proportion de livres chez moi le prouve toujours. Je ne garde d’ailleurs que très peu de livres de fiction : ceux que je n’ai pas encore lus (souvent offerts), et ceux que je veux vraiment garder après les avoir lu car j’y tiens (soit parce qu’offerts/dédicacés soit parce que lu avec émotion/plaisir) : Dürrenmatt, Kafka, Kundera ((erreur de jeunesse, à mon avis, mais bon, pas encore décidée à les virer)), Beckett, Duras, Dahl, Gavalda, Auster (quasi polars !), Schlink (polars !), Vargas (polars!)…

Et soudain, cet été, après avoir enchainé depuis la rentrée dernière, avec bonheur et donc vitesse (alors que je lis très lentement) 2 polars de Vargas et 2 de Philip Kerr (prêtés par une copine qui a décidé que c’était pour moi, et elle a visé juste), et m’étant ennuyé à mourir sur 2 livres qui me sont tombés des mains (Vendredi de Heinlein, offert par l’ami Jean-No dans le cadre de la touchante opération « Il faut faire une culture SF à Elifsu, c’est plus possible autant de lacunes » lancée sur Twitter par je ne sais plus qui ; My fist Sony de Benny Barbash, j’ai compris, soudain, qu’en fait, mon truc, c’est les polars. Alors pourquoi se faire du mal avec autre chose ?

Alors, vous me conseillez quels polars ?

1ères réponses reçues sur Twitter, sous un angle particulier de chercheurs-publiant-des-polars-qu’il-faudrait-lister-un-jour, en partant de mon ami de prépa Colin Niel, à mon échographe Eric Nataf, et je viens de découvrir Vincent Boly parce que 3, c’est déjà une foule !

 

 

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Où sont les femmes dans le numérique ? #invisibilité

Hier dans l’émission Place de la toile sur France Culture, nous avons entendu l’ami Jean-No se livrer à son autobiographie numérique, « exercice un peu étrange de l’autobiographie numérique, où il s’agit de raconter sa vie sous l’angle de sa relation aux ordinateurs, à l’informatique et à l’Internet, bref au numérique. »

C’était tout à fait intéressant. De l’attendu, du moins attendu, des détails sur l’enfance de Jean-No, de la relation à son père, des Science et Vie qu’ils lisaient en famille, son 1er ordi, le nombre d’ordis chez lui, son boulot de programmeur plus qu’artiste, d’aideur plus que d’auteur.

Nous avons aussi appris à l’occasion, de l’aveu de Xavier de la Porte (@xporte sur Twitter), que cette rubrique de l’émission n’a pour le moment invité que des hommes (« Le point commun de tous ces gens (en plus d’être des hommes, ce qui ne m’honore pas, je le confesse… « ). De fait de cet aveu, je ne peux plus vraiment faire un procès à @xporte (chez moi, faute avouée est à 200% pardonnée ; tandis que faute pas avouée, je suis très énervée), mais je voulais comprendre quand même.

Alors je lui ai demandé via Twitter comment ça s’était exactement passé :

La liste des invités, d’après la page du tag « autobiographie numérique » , dans l’ordre anté-chronologique : Daniel Schneidermann, François Bon, André Gunthert, Tristant Nitot, David Dufresne. Je ne sais pas si je les aurais qualifiés de « personnalités connues de l’Internet français, sans l’être forcément du grand public. » J’ai l’impression que Daniel Schneidermann est surtout un personnage connu de la télé (le bon vieux Arrêt sur image sur la Cinquième (puis France 5) de 1995 à 2007, puis sur internet depuis que la chaîne a arrêté l’émission) et des journaux (Le Monde avant d’être viré sous prétexte d’un article qui demande à la rédaction de répondre aux attaques de Péan et Cohen ; puis Libération depuis) (pour en savoir plus, la page WP de Daniel Schneidermann), plus que de l’internet mais chacun doit avoir sa propre perception, en fonction notamment de son âge et de sa pratique de ces différents médias. 

Jean-No serait donc le 7ème invité. Cette rubrique n’est pas encore trop vieille, et l’animateur a l’air de demander de l’aide :

…alors aidons-le ! Mais en attendant que @xporte nous dise comment ça s’est passé exactement, je me suis mis à sa place : comment j’aurais fait si je devais trouver des invités intéressants à mon émission ?

Comment trouver des femmes ?

On peut demander aux invités. Rien de tel que la co-optation. Les gens se sentent valorisés, de faire partie d’un club sélect. Je suis sûre que Daniel Schneidermann, François Bon, André Gunthert, Tristant Nitot, David Dufresne ou Jean-Noël Lafargue ont plein de noms à conseiller chacun s’ils y mettent un peu de bonne volonté (qui oserait en douter ?).

On peut demander sur Twitter. On est plein. On aime le numérique. On RT. On crowdsource.

On peut demander aux associations et réseaux informels. Par exemple à Girlz in web « réseau des professionnel-le-s du digital et des nouvelles technologies.  »

On peut demander sur les chan IRC. Y en a plusieurs de féministes, forcément plein qui parlent de numériques ou de ses différentes sous-catégories (art numérique, littérature numérique, etc.)

On peut assister à des événements concernant le numérique/le web/l’informatique, à La Cantine, conférences, on peut lire les rubriques techno des journaux/contacter les journalistes, on peut aussi naviguer de liens en liens (effet boule de neige).

[insérer ici d’autres idées que j’espère voir en commentaires]

Voici quelques pistes de « femmes connues de l’Internet français, sans l’être forcément du grand public »

Y a des femmes au Conseil National du Numérique

Au Conseil National du numérique, sur les 4 membres du bureau, il y a 1 femme. Valérie Peugeot.

Mais sur les 25 autres membres, 13 sont des femmes : Nathalie Andrieux, Virginia Cruz, Marylène Delbourg-Delphis, Marie Ekeland, Virginie Fauvel, Audrey Harris, Laurence le Ny, Sophie Pène, Nathalie Bloch-Pujo, Lara Rouyrès, Cécile Russeil, Nathalie Sonnac, et Brigitte Vallée. Ça laisse le choix.

Y a des femmes chez Silicon Sentier

Chez Silicon Sentier, « Association parisienne, soutenue par la ville de Paris, regroupant des sociétés en technologies open source, réseaux, le Web ou la mobilité. »

Membres du CA : 4 femmes (0 membres d’honneur, et seulement une trésorière au bureau…). Mais la déléguée générale est Marie-Vorgan Le Barzic (absente de la page Gouvernance et statut…)…

Y a des femmes qui font de l’art numérique

Y a au moins Albertine Meunier et c’est bien chouette

Y a des femmes qui codent et dont c’est le métier

Y a au moins Sylvie Tissot, chez Anabole

Y a des femmes qui enseignent les humanités numériques

et même que vous en lisez une

Y a des femmes qui se posent des questions sur les jeux vidéos

Y a au moins @MarLard et ça a fait beaucoup de bruit y a pas si longtemps que ça

Y a des femmes qui font de la recherche en informatique

Y a au moins Clémence Magnien au LIP6 à Paris

Y a des femmes qui utilisent des outils numériques pour comprendre l’histoire

Y a au moins Claire Lemercier, voir sa page de profil au CSO et sur Wikipédia

Y a au moins ces femmes, donc y en a plein d’autres ! À vos commentaires !

P.S. Croyez-moi j’aurais préféré ne pas avoir à écrire cet article. J’aurais préféré que la question ne se posât pas du tout, ou que des hommes aussi se sentent concernés. Mais voilà, il faut donc en 2013 encore et toujours être féministe. Féministes tant qu’il le faudra. Merci quand même aux garçons à qui j’ai demandé des noms et qui m’en ont trouvé quelques-uns, très vite. Je les laisse finalement les ajouter en commentaires 🙂

P.P.S. Et puis pourquoi je fais/on fait le boulot de documentaliste à titre gratuit ? Sortir de la facilité, c’est aussi du boulot. À faire par ceux qui sont payés pour !

P.P.P.S. Inviter des femmes dans ces occasions, c’est faire qu’il y ait plus de « personnalités connues de l’Internet français ». #CercleVertueux

P.P.P.P.S Liens qu’on m’a signalé sur Twitter :

Ces femmes françaises d’influence dans le secteur IT dans le Journal du net du 24/01/2014

J’ai visité l’expo « Amy Winehouse: A Family Portrait » au Musée juif de Londres

Capture d’écran 2013-09-04 à 09.38.54J’en avais entendu parler par la presse en France et j’avais très envie de voir l’expo. Avec une carrière de 2003 à 2011, mondialement célèbre à partir de 2006 et morte à 27 ans, une voix incroyable dans un petit corps malade, Amy me fascinait un peu, sans que je ne me sois intéressée tant que ça à sa personne (ni à sa musique, en fait).

C’est une toute petite expo où il est interdit de prendre des photos (alors que c’est autorisé dans le reste du musée dont je parlerai ailleurs). J’aurais voulu surtout photographier le texte d’introduction qui accueille les visiteurs en guise d’avertissement : ce n’est pas un hommage à un membre particulier de la famille, tous les membres ont la même valeur, ou un blabla du genre…qui te prépare à l’idée que l’expo va précisément être.. un hommage personne (peut-être que je vois de la prétérition partout ?). En même temps, de la part de la famille (en fait, surtout le frère), on s’attend un peu à ça, non ? Ce texte m’a donné un sentiment bizarre, presque de malaise, sans que je puisse l’expliquer plus précisément.

Voici un diaporama de photos ici (pourquoi les journalistes ont le droit de prendre et publier des photos et pas les autres visiteurs ? Surtout vu la qualité de leurs photos, on dirait presque qu’elles sont volées, faites avec un téléphone…)

L’expo tient dans une grande salle d’environ 50 m2, avec plusieurs vitrines contenant des effets personnels de la chanteuse, beaucoup de robes et de chaussures, mais aussi des photos et des objets (disque, bar, sa 1ère guitare, ses livres du Dr Seuss et des Peanuts, passion familiale).

On sent que le frère (qui signe la plupart des textes de l’expo) essaye tout le temps de dédramatiser, de ne surtout pas être trop positif ou nostalgique concernant sa sœur, précisant à 2 reprises qu’elle lui a volé tel objet, que sa guitare ne valait pas un clou mais qu’elle n’utilisait que celle-là, etc. Bizarre. Ou alors il n’est vraiment pas gentil, à essayer de faire le rigolo comme ça.

Les 3 éléments qui m’ont le plus intéressée :

– la dissertation que Amy a écrit pour candidater à l’école de théâtre Sylvia Young. Elle n’a que 12 ans (je crois), et c’est super mûr et personnel. Elle dit qu’elle veut chanter pour que les gens oublient leurs soucis pendant quelques instants.

– la carte de Londres où sont épinglés à leur lieu précis des photos des lieux importants pour elle : la maison de sa grand- mère, la maison où elle a grandi, son école, Camden où elle a choisi de vivre et où elle est morte (et où se trouve le Musée juif). J’aime les cartes, et c’est un bon usage qui en est fait.

– la liste de ses chansons préférées, liste faite à la main quand elle était gamine. Mignonne écriture de gamine, chansons grands classiques du jazz…influence familiale.

Le plus gênant dans l’expo, c’est le silence total sur son mariage houleux, sur son addiction à diverses drogues dures, ses cures de désintoxication (dont a été inspirée la chanson Rehab par laquelle j’ai dû entendre parler d’elle la 1ère fois), et son alcoolisme…qui finira par la tuer. C’est gênant, voire carrément insupportable. L’autre chose qui m’a dérangée, c’est de lire autant de textes assez personnels mais pas très intéressants du frère. Ça donne l’impression qu’il s’est fait plaisir, qu’il s’est fait sa petite expo, et raconte un peu sa vie. Enfin, le site web de l’expo dit « Amy was close to her family and had a strong sense of her Jewish roots and heritage. » Je ne sais pas, mais en tout cas l’expo ne démontre pas vraiment la 2ème partie de la phrase…

Vu le public croisé dans le musée, l’expo a permis de faire venir au Musée juif des gens qui n’y seraient pas allé sinon. Ce qui est une bonne chose, parce que le musée vaut vraiment le détour, pour le coup. Surtout avec des enfants. Voir le billet suivant, quand j’aurais réussi à me dépatouiller avec mes photos et Gimp.