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Concert de Radiohead à Paris-Bercy : beau travail ! #enthousiasme

C’est la première fois que j’écris sur de la musique, sans doute, du coup je ne vais pas écrire sur la musique parce que j’y connais fichtre rien (et que ça me complexe un peu). Je vais juste partager quelques impressions hyper personnelles sur un concert qui m’a bien plu.

Je dois dire je redoutais un peu l’idée d’aller à Bercy car je n’aime pas les grandes salles de concert (oui, je considère Bercy déjà trop grand) et que la dernière (première) fois que j’y étais, c’était pour Cure, et le son était vraiment pourri. Je n’ai pas d’oreille, je crois (ça se sait, sinon, non ? Ou puis-je garder un fantasme caché comme ces gens à la carrière scolaire et professionnelle ratée qui entretiennent le doux rêve d’être victime d’un QI trop élevé ?), mais le mauvais son me gêne vraiment (alors que je ne remarque pas systématiquement quand quelqu’un chante faux), et le bon son (ou ce que je crois être) m’enchante. C’est comme ça que j’ai eu le coup de foudre pour des Cabasse en 1999 (depuis j’ai remarqué que pour le rock et l’électro, c’était pas parfait), et l’Opéra Bastille aux premières notes de Don Giovanni alors que j’étais au 5ème étage). Mais quand le chanteur de LCD Soundsystem s’est visiblement plaint du son au Zénith (il gesticulait en direction de la régie), je ne captais pas le problème. Donc y a pas de règle.

Donc j’ai demandé sur Twitter (quelle surprise, hein), où j’avais de l’espoir d’avoir le son le moins mauvais possible à Bercy, et JS m’a dit de me mettre devant la console de son, je me suis souvenue que j’avais déjà remarqué que c’était un point pratique de RDV en concert et que le son y était bon, je me disais (parce que j’ai besoin de trouver une explication à tout, fusse-t-elle foireuse et provisoire) que ça devait être parce que les mesures (hum hum) et les réglages étaient faits à cet endroit, forcément, c’était le meilleur son, la référence. Eh bien, ça marche, le son y est vraiment meilleur, et 5 m plus loin, c’est moins bon. Ou alors c’est psychosomatique.

Comme je ne suis pas une assez bonne fan de Radiohead, je ne vais pas vous faire la setlist (et il y a des sites pour ça, tenus par des fous), il y avait des vieilles chansons et des moins vieilles (quelle rigueur, quelle précision), du bon son, parfois un tout petit trop de basses, et des tout petits bonhommes sur une scène trop loin et trop basse (vis ma vie de 1m58, le produit n’a clairement pas été conçu pour les concerts), ce qui m’a impressionnée, ce sont les écrans. Ne vous moquez pas, je ne suis pas une décongelée congelée dans les années 50, j’ai déjà vu des écrans dans ma vie, et même dans des concerts, et j’ai toujours détesté ça. Et là, c’était différent.

Depuis qu’on met des grands écrans à droite et à gauche (et partout, si la salle est plus grande) des scènes de concert, je trouve ça hyper moche, et ça me met de très mauvaise humeur. Je me dis que je ne suis pas venue m’entasser avec tant de monde, payer si cher, pour finalement regarder la télé, et une télé mal cadrée, avec des couleurs moches, et sans pub. Je ne comprends pas l’intérêt. Et en même temps, je ne décolle pas les yeux de l’écran, parce que je suis trop petite et que je ne vois rien, et que je suis fascinée, comme aspirée par les écrans (de télé). Enfin, ça m’énerve que ça n’ait l’air de gêner personne, que tout le monde trouve ça normal que la scène (ou la salle ?) ne soit pas réglée/conçue de façon à ce que les spectateurs voient ce qu’ils sont venus voir.

Mais là, c’était différent.

https://instagram.com/p/QqNFlsl9ev/

https://instagram.com/p/QqNFlsl9ev/

Il y avait bien des écrans qui permettaient de voir les petits bonhommes sur scène, mais quitte à avoir des écrans sur scène, ils avaient décidé d’en jouer, de les mettre en scène. Je les soupçonne d’avoir un scénographe du niveau de Peter Pabst ou de Richard Peduzzi, tout en souplesse et douceur. Des films cadrés très serrés des musiciens (si on avait la tête, on n’avait pas les bras, si on avait les bras et la guitare, on n’avait pas les jambes) étaient projetés sur 12 écrans mobiles et 6 écrans fixes au dessus, avec des superpositions d’images, des jeux de pixels de couleurs, des choix de couleurs dominante en accord avec le fond, le tout avec des ré-agencements fluides d’un nombre limité d’éléments, en intelligence avec le son et la lumière. Magnifique. Et assez simple finalement. Ou alors c’est hyper compliqué de filmer avec (minimum) 6 caméras et de coordonner tout ça, mais ça ne puait pas la prouesse technique, ça servait une cause, si on peut dire, et je trouve que c’est trop rare de nos jours de fascination devant la machine/l’écran/le code/le défilé rapide/la couleur pour ne pas le signaler.

Enfin projeter quelque chose pendant un concert a un sens, ça ne donne pas l’impression de se taper un mauvais téléfilm en parallèle du concert, ni le VJ qui projette des trucs compliqués pour que surtout le public ne s’ennuie pas « à l’ère du zapping » (ok, c’est les années 90, ça, mais ça continue), ces images viennent compléter le concert, lui apportent quelque chose. Comme une scénographie intelligente sert le spectacle, et n’est pas là pour faire son malin.

Je sens que certains vont me dire « Bah dis donc, ça te fait du bien de sortir de temps en temps, de découvrir la formidable modernité technique qui nous entoure depuis un moment déjà ! On dirait que tu n’as rien vu depuis les années 80 en Turquie 😉 ». Même pas vrai.

Sinon, rayon misanthropie, rien de nouveau : les gens photographient la scène avec des appareils photos compact ou des téléphones, font péter des flashs à 50-100 m (rappel portée de ces flashs : 1 à 3m), ils filment et secouent la tête en même temps ou ne bougent pas alors que la musique devrait les faire danser. Mais bon, les parisiens, les vieux, tout ça. Et s’il y avait pas 1 ou 2 trucs contre quoi râler, on me retirerait ma nationalité française durement acquise, et ça, ça serait rudement dommage.

merci à Jean-Sébastien Zanchi pour la photo qu’il n’a pas hésité à me donner sans même savoir ce que j’allais raconter comme salades 

Pour un karaoké en Allemand ! #programme

Au cours du précédent techno-brunch (4 mars 2012, la 3ème ou la 4ème édition) ((les techno-brunchs n’ont pas encore leur site web, mais ça va arriver)), je ne sais plus comment on s’est retrouvés à plusieurs à chanter (chanter est un grand mot, en effet) en Allemand. Je ne dénoncerai pas ici les noms, mais je les invite à se faire connaitre en commentaires. On s’est dit qu’il y aurait un vrai concept à développer, que ce serait pas plus ridicule que les karaokés asiatiques, mais carrément plus utiles pour tous ceux qui pleurent leur Allemand perdu depuis la fin du lycéen faute de pratiquer. En Allemagne (enfin, à Berlin), tout le monde parle trop bien Anglais. Les Allemands croisés en France parlent trop bien Français. Le cinéma allemand est tout à fait excellent mais ne sort pas si souvent que ça dans les salles. Tout ça au plus grand désespoir de notre pratique.

Ne pleurez plus, nous avons donc une solution pour vous. En plus de la pratique de cette chère langue allemande, les fous rires et le travail des muscles abdominaux sont garantis.

Outils : Youtube. Googler le nom de la chanson et « lyrics ». Et aussi TuneWiki qui permet de synchroniser collaborativement les paroles sur les chansons dans Spotify.

Voici les titres que nous avons chantés. Enjoy, et merci de rajouter vos titres préférés !

L’incontournable tube (politique et poétique) de Nena en 1983, 99 Luftballons

Le très émouvant et politique et poétique également Sag mir, wo die Blumen sind par Marlene Dietrich composée par Pete Seeger et traduite en allemand par Max Colpet (écoutez aussi les versions en Français et en Anglais par la même Marlene Dietrich) :

[youtube=https://www.youtube.com/watch?v=aLAxbQxyJSQ&rel=0]

Ce moment d’hilarité a été aussi pour moi l’occasion de découvrir Rammstein, mais j’ai déjà oublié quelle chanson on tenté..[à mettre à jour asap].

À court d’idées, on est allés chercher l’inspiration du côté de la New Wave Allemande, ce qui nous a permis de découvrir Andreas Dorau et on Fred vom Jupiter :

Je réalise aujourd’hui, en écoutant Fip (ma plus grande source d’inspiration et de découvertes musicales), qu’on avait oublié mon adoré Mack the Knife dans sa version originale en Allemand chanté par Bertoldt Brecht himself (j’écoute beaucoup plus souvent les différents enregistrements de Ella Fitzgerald) :

Je réalise du coup qu’on devrait donc aussi aller voir vers Lotte Lenya (album Lotte Lenya Sings Berlin Theatre Songs of Kurt Weill, 1955) et regarder du côté de Ute Lemper. Bref, encore tout un domaine à défricher et plein de riches soirées in Aussicht 😉

Forro, une musique et une danse qui tuent sa mère

Retour de soirée brésilienne au Bizzart. Rien à voir avec Nublu et Forro in the dark, évidemment, mais je suis maintenant sûre que j’aime le Forro, la musique, la danse.

Rien à voir avec la salsa qui envahit toutes les pistes depuis 8 (10 ?) ans et dont j’attends la fin (mais si c’est comme le rap quand j’étais petite dans les années 80, on peut dire que c’est raté). Salsa qui me faisait penser que je n’aimais sans doute aucune musique d’Amérique Latine. Eh bien, j’avais tort.

Pourquoi c’était moins bien que NY/Nublu/Forro in the dark ?

  1. Gelen gideni aratir, ou un proverbe turc dans le genre qui dit que le nouveau ne remplace jamais vraiment l’ancien
  2. La nostalgie, plus généralement, de NY. Arguments innombrables, bientôt listés ici.
  3. Le groupe était mauvais. Et pi il a commencé tard. A même réinterprété une chanson de Cabrel en soi-disant Forro. Y a des limites à l’ouverture d’esprit vers la chanson française. On est là pour danser
  4. Mon super cavalier panaméen Miguel n’était pas là (aïe, je retombe dans la nostalgie–d’ailleur faut que je vous parle du mystérieux Miguel, un de ces 4)
  5. Les danseurs étaient nuls. Plusieurs catégories :
    • Le mauvais-danseur qui se la pète, se prend super au sérieux mais venu en sorte de survèt…
    • Le pas-mauvais-danseur, mais pas de quoi faire la queue devant non plus, qui vous donne une leçon au lieu de danser. On n’est pas là pour se faire engueuler. Pas par un mec moche, en sueur, gros, gras-grain-d’orge, mal habillé et mal chaussé.
    • Tous ces mecs autour de la piste à regarder les danseurs avec une lumière dans le regard équivalente à celle dans les yeux de mes chats devant le métro aérien (et encore, mes chats sont sympas et attendrissants). Qu’attendez-vous pour danser ?
    • Les timides, les trop bons pour danser avec des filles débutantes, les vieux, les (trop nombreux) en sneakers moches, ceux qui puent la transpiration, ceux qui ont les mains moites….
  6. Ils avaient « oublié » d’installer la clim. Et essayaient de nous tromper avec quelques ventilos bien placés, mais ça ne suffisait pas du tout à raffrachir l’air ni l’assainir…

A part ça, vous allez pas me croire mais j’ai passé une bonne soirée. Revu 3 copines, en ai trainé une autre et un autre. Et surtout sorti ma petite robe rouge dont le charme oscille entre l’innocence et la femme fatale, et…ta-ta-ta…les célèbres chaussures violettes de chez Steven Madden !! (à voir ici)