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J’ai visité l’expo « Amy Winehouse: A Family Portrait » au Musée juif de Londres

Capture d’écran 2013-09-04 à 09.38.54J’en avais entendu parler par la presse en France et j’avais très envie de voir l’expo. Avec une carrière de 2003 à 2011, mondialement célèbre à partir de 2006 et morte à 27 ans, une voix incroyable dans un petit corps malade, Amy me fascinait un peu, sans que je ne me sois intéressée tant que ça à sa personne (ni à sa musique, en fait).

C’est une toute petite expo où il est interdit de prendre des photos (alors que c’est autorisé dans le reste du musée dont je parlerai ailleurs). J’aurais voulu surtout photographier le texte d’introduction qui accueille les visiteurs en guise d’avertissement : ce n’est pas un hommage à un membre particulier de la famille, tous les membres ont la même valeur, ou un blabla du genre…qui te prépare à l’idée que l’expo va précisément être.. un hommage personne (peut-être que je vois de la prétérition partout ?). En même temps, de la part de la famille (en fait, surtout le frère), on s’attend un peu à ça, non ? Ce texte m’a donné un sentiment bizarre, presque de malaise, sans que je puisse l’expliquer plus précisément.

Voici un diaporama de photos ici (pourquoi les journalistes ont le droit de prendre et publier des photos et pas les autres visiteurs ? Surtout vu la qualité de leurs photos, on dirait presque qu’elles sont volées, faites avec un téléphone…)

L’expo tient dans une grande salle d’environ 50 m2, avec plusieurs vitrines contenant des effets personnels de la chanteuse, beaucoup de robes et de chaussures, mais aussi des photos et des objets (disque, bar, sa 1ère guitare, ses livres du Dr Seuss et des Peanuts, passion familiale).

On sent que le frère (qui signe la plupart des textes de l’expo) essaye tout le temps de dédramatiser, de ne surtout pas être trop positif ou nostalgique concernant sa sœur, précisant à 2 reprises qu’elle lui a volé tel objet, que sa guitare ne valait pas un clou mais qu’elle n’utilisait que celle-là, etc. Bizarre. Ou alors il n’est vraiment pas gentil, à essayer de faire le rigolo comme ça.

Les 3 éléments qui m’ont le plus intéressée :

– la dissertation que Amy a écrit pour candidater à l’école de théâtre Sylvia Young. Elle n’a que 12 ans (je crois), et c’est super mûr et personnel. Elle dit qu’elle veut chanter pour que les gens oublient leurs soucis pendant quelques instants.

– la carte de Londres où sont épinglés à leur lieu précis des photos des lieux importants pour elle : la maison de sa grand- mère, la maison où elle a grandi, son école, Camden où elle a choisi de vivre et où elle est morte (et où se trouve le Musée juif). J’aime les cartes, et c’est un bon usage qui en est fait.

– la liste de ses chansons préférées, liste faite à la main quand elle était gamine. Mignonne écriture de gamine, chansons grands classiques du jazz…influence familiale.

Le plus gênant dans l’expo, c’est le silence total sur son mariage houleux, sur son addiction à diverses drogues dures, ses cures de désintoxication (dont a été inspirée la chanson Rehab par laquelle j’ai dû entendre parler d’elle la 1ère fois), et son alcoolisme…qui finira par la tuer. C’est gênant, voire carrément insupportable. L’autre chose qui m’a dérangée, c’est de lire autant de textes assez personnels mais pas très intéressants du frère. Ça donne l’impression qu’il s’est fait plaisir, qu’il s’est fait sa petite expo, et raconte un peu sa vie. Enfin, le site web de l’expo dit « Amy was close to her family and had a strong sense of her Jewish roots and heritage. » Je ne sais pas, mais en tout cas l’expo ne démontre pas vraiment la 2ème partie de la phrase…

Vu le public croisé dans le musée, l’expo a permis de faire venir au Musée juif des gens qui n’y seraient pas allé sinon. Ce qui est une bonne chose, parce que le musée vaut vraiment le détour, pour le coup. Surtout avec des enfants. Voir le billet suivant, quand j’aurais réussi à me dépatouiller avec mes photos et Gimp.

Liste des auteurs dont j’ai plus d’un livre (hors essais) #listedébile

A l’occasion du rangement de mes livres de littérature (romans et poésie, les livres de théâtre étant classé avec les livres de cinéma pour le moment) par ordre alphabétique d’auteur, pour la 1ère fois de ma vie, j’ai réalisé que j’avais plus d’un titre pour un nombre relativement limité d’auteurs. Du coup, j’en ai fait la liste. Maintenant que la liste est faite, ça me ferait mal au cœur de la jeter sans la recopier quelque part, donc la voici, même si elle est totalement inutile :

(les liens sont tous vers les pages wikipedia en Français, pas pour vous insulter, mais pour vous permettre de réviser, de voyager, de découvrir peut-être)

Paul Auster (pas étonnant, j’aime beaucoup et j’en ai beaucoup lus, mais souvent empruntés à ma marraine, et rendus)
Aharon Appelfeld (tout à fait étonnant et pas normal, jamais lu. On a dû me les offrir)
Julian Barnes (pas encore lu non plus…)
Honoré de Balzac
Alessandro Barrico
Tonino Benacquista
Nicolas Bouvier (jamais lu, offerts)
Samuel Beckett (hyper normal, un de mes auteurs préférés)
Roald Dahl (que j’adore)
Friedrich Dürrenmatt (que j’adore)
Anna Gavalda (dont j’aime surtout le recueil J’aimerais que quelqu’un m’attende quelque part et dont j’ai aussi 1 livre pour les enfants)
Milan Kundera (que j’ai adoré et dévoré étant ado et qui m’a depuis beaucoup ennuyée, mais dont persiste encore un attachement aux livres-objets)
Franz Kafka (un de mes auteurs préférés également)
Primo Levi (je l’ai classé en littérature, mais en fait il s’agit de Si c’est un homme et d’une anthologie littéraire rassemblée par lui)
Georges Perec (et ça ne vous étonnera pas, pas ici)
Bernhard Schlink dont j’ai adoré romans et nouvelles

Ce qui est bizarre c’est qu’il manque Marguerite Duras que j’aime tant. Le cas de Virginie Despentes : 1 roman (Teen Spirit) et un essai (King-Kong Theorie). C’est pas bizarre qu’il manque Amélie Nothomb dont j’ai quasiment tout lu parce qu’après Stupeur et tremblement (qui a failli me tuer de rire), tout m’a ennuyé, et je m’en suis débarrassée sans aucun regret.

Voilà, voilà, j’espère que vous avez trouvé ça passionnant.

Un enregistrement mp3 qui parle latin : le rêve de tout latiniste !

Ça vient de museomix, je trouvais ça trop dommage de ne pas le publier, écouter du latin parlé, c’est un peu le rêve de tout latiniste, et en tant que latiniste défroquée par paresse, j’ai eu beaucoup de plaisir à entendre ça, et à discuter avec Laurent Chopard, médiateur culturel au Musée gallo romain de Lyon sur les aspects pratiques de la lecture à voix haute (élisions, accentuation, etc.), alors, voilà, cadeau de Claude Jeanneret et de toute l’équipe 10 !

Le discours de Claude, dit, donc, ici.

Concert de Radiohead à Paris-Bercy : beau travail ! #enthousiasme

C’est la première fois que j’écris sur de la musique, sans doute, du coup je ne vais pas écrire sur la musique parce que j’y connais fichtre rien (et que ça me complexe un peu). Je vais juste partager quelques impressions hyper personnelles sur un concert qui m’a bien plu.

Je dois dire je redoutais un peu l’idée d’aller à Bercy car je n’aime pas les grandes salles de concert (oui, je considère Bercy déjà trop grand) et que la dernière (première) fois que j’y étais, c’était pour Cure, et le son était vraiment pourri. Je n’ai pas d’oreille, je crois (ça se sait, sinon, non ? Ou puis-je garder un fantasme caché comme ces gens à la carrière scolaire et professionnelle ratée qui entretiennent le doux rêve d’être victime d’un QI trop élevé ?), mais le mauvais son me gêne vraiment (alors que je ne remarque pas systématiquement quand quelqu’un chante faux), et le bon son (ou ce que je crois être) m’enchante. C’est comme ça que j’ai eu le coup de foudre pour des Cabasse en 1999 (depuis j’ai remarqué que pour le rock et l’électro, c’était pas parfait), et l’Opéra Bastille aux premières notes de Don Giovanni alors que j’étais au 5ème étage). Mais quand le chanteur de LCD Soundsystem s’est visiblement plaint du son au Zénith (il gesticulait en direction de la régie), je ne captais pas le problème. Donc y a pas de règle.

Donc j’ai demandé sur Twitter (quelle surprise, hein), où j’avais de l’espoir d’avoir le son le moins mauvais possible à Bercy, et JS m’a dit de me mettre devant la console de son, je me suis souvenue que j’avais déjà remarqué que c’était un point pratique de RDV en concert et que le son y était bon, je me disais (parce que j’ai besoin de trouver une explication à tout, fusse-t-elle foireuse et provisoire) que ça devait être parce que les mesures (hum hum) et les réglages étaient faits à cet endroit, forcément, c’était le meilleur son, la référence. Eh bien, ça marche, le son y est vraiment meilleur, et 5 m plus loin, c’est moins bon. Ou alors c’est psychosomatique.

Comme je ne suis pas une assez bonne fan de Radiohead, je ne vais pas vous faire la setlist (et il y a des sites pour ça, tenus par des fous), il y avait des vieilles chansons et des moins vieilles (quelle rigueur, quelle précision), du bon son, parfois un tout petit trop de basses, et des tout petits bonhommes sur une scène trop loin et trop basse (vis ma vie de 1m58, le produit n’a clairement pas été conçu pour les concerts), ce qui m’a impressionnée, ce sont les écrans. Ne vous moquez pas, je ne suis pas une décongelée congelée dans les années 50, j’ai déjà vu des écrans dans ma vie, et même dans des concerts, et j’ai toujours détesté ça. Et là, c’était différent.

Depuis qu’on met des grands écrans à droite et à gauche (et partout, si la salle est plus grande) des scènes de concert, je trouve ça hyper moche, et ça me met de très mauvaise humeur. Je me dis que je ne suis pas venue m’entasser avec tant de monde, payer si cher, pour finalement regarder la télé, et une télé mal cadrée, avec des couleurs moches, et sans pub. Je ne comprends pas l’intérêt. Et en même temps, je ne décolle pas les yeux de l’écran, parce que je suis trop petite et que je ne vois rien, et que je suis fascinée, comme aspirée par les écrans (de télé). Enfin, ça m’énerve que ça n’ait l’air de gêner personne, que tout le monde trouve ça normal que la scène (ou la salle ?) ne soit pas réglée/conçue de façon à ce que les spectateurs voient ce qu’ils sont venus voir.

Mais là, c’était différent.

https://instagram.com/p/QqNFlsl9ev/

https://instagram.com/p/QqNFlsl9ev/

Il y avait bien des écrans qui permettaient de voir les petits bonhommes sur scène, mais quitte à avoir des écrans sur scène, ils avaient décidé d’en jouer, de les mettre en scène. Je les soupçonne d’avoir un scénographe du niveau de Peter Pabst ou de Richard Peduzzi, tout en souplesse et douceur. Des films cadrés très serrés des musiciens (si on avait la tête, on n’avait pas les bras, si on avait les bras et la guitare, on n’avait pas les jambes) étaient projetés sur 12 écrans mobiles et 6 écrans fixes au dessus, avec des superpositions d’images, des jeux de pixels de couleurs, des choix de couleurs dominante en accord avec le fond, le tout avec des ré-agencements fluides d’un nombre limité d’éléments, en intelligence avec le son et la lumière. Magnifique. Et assez simple finalement. Ou alors c’est hyper compliqué de filmer avec (minimum) 6 caméras et de coordonner tout ça, mais ça ne puait pas la prouesse technique, ça servait une cause, si on peut dire, et je trouve que c’est trop rare de nos jours de fascination devant la machine/l’écran/le code/le défilé rapide/la couleur pour ne pas le signaler.

Enfin projeter quelque chose pendant un concert a un sens, ça ne donne pas l’impression de se taper un mauvais téléfilm en parallèle du concert, ni le VJ qui projette des trucs compliqués pour que surtout le public ne s’ennuie pas « à l’ère du zapping » (ok, c’est les années 90, ça, mais ça continue), ces images viennent compléter le concert, lui apportent quelque chose. Comme une scénographie intelligente sert le spectacle, et n’est pas là pour faire son malin.

Je sens que certains vont me dire « Bah dis donc, ça te fait du bien de sortir de temps en temps, de découvrir la formidable modernité technique qui nous entoure depuis un moment déjà ! On dirait que tu n’as rien vu depuis les années 80 en Turquie 😉 ». Même pas vrai.

Sinon, rayon misanthropie, rien de nouveau : les gens photographient la scène avec des appareils photos compact ou des téléphones, font péter des flashs à 50-100 m (rappel portée de ces flashs : 1 à 3m), ils filment et secouent la tête en même temps ou ne bougent pas alors que la musique devrait les faire danser. Mais bon, les parisiens, les vieux, tout ça. Et s’il y avait pas 1 ou 2 trucs contre quoi râler, on me retirerait ma nationalité française durement acquise, et ça, ça serait rudement dommage.

merci à Jean-Sébastien Zanchi pour la photo qu’il n’a pas hésité à me donner sans même savoir ce que j’allais raconter comme salades 

Pour un karaoké en Allemand ! #programme

Au cours du précédent techno-brunch (4 mars 2012, la 3ème ou la 4ème édition) ((les techno-brunchs n’ont pas encore leur site web, mais ça va arriver)), je ne sais plus comment on s’est retrouvés à plusieurs à chanter (chanter est un grand mot, en effet) en Allemand. Je ne dénoncerai pas ici les noms, mais je les invite à se faire connaitre en commentaires. On s’est dit qu’il y aurait un vrai concept à développer, que ce serait pas plus ridicule que les karaokés asiatiques, mais carrément plus utiles pour tous ceux qui pleurent leur Allemand perdu depuis la fin du lycéen faute de pratiquer. En Allemagne (enfin, à Berlin), tout le monde parle trop bien Anglais. Les Allemands croisés en France parlent trop bien Français. Le cinéma allemand est tout à fait excellent mais ne sort pas si souvent que ça dans les salles. Tout ça au plus grand désespoir de notre pratique.

Ne pleurez plus, nous avons donc une solution pour vous. En plus de la pratique de cette chère langue allemande, les fous rires et le travail des muscles abdominaux sont garantis.

Outils : Youtube. Googler le nom de la chanson et « lyrics ». Et aussi TuneWiki qui permet de synchroniser collaborativement les paroles sur les chansons dans Spotify.

Voici les titres que nous avons chantés. Enjoy, et merci de rajouter vos titres préférés !

L’incontournable tube (politique et poétique) de Nena en 1983, 99 Luftballons

https://www.youtube.com/watch?v=jQYQTFudrqc&rel=0

Le très émouvant et politique et poétique également Sag mir, wo die Blumen sind par Marlene Dietrich composée par Pete Seeger et traduite en allemand par Max Colpet (écoutez aussi les versions en Français et en Anglais par la même Marlene Dietrich) :

[youtube=https://www.youtube.com/watch?v=aLAxbQxyJSQ&rel=0]

Ce moment d’hilarité a été aussi pour moi l’occasion de découvrir Rammstein, mais j’ai déjà oublié quelle chanson on tenté..[à mettre à jour asap].

À court d’idées, on est allés chercher l’inspiration du côté de la New Wave Allemande, ce qui nous a permis de découvrir Andreas Dorau et on Fred vom Jupiter :

Je réalise aujourd’hui, en écoutant Fip (ma plus grande source d’inspiration et de découvertes musicales), qu’on avait oublié mon adoré Mack the Knife dans sa version originale en Allemand chanté par Bertoldt Brecht himself (j’écoute beaucoup plus souvent les différents enregistrements de Ella Fitzgerald) :

Je réalise du coup qu’on devrait donc aussi aller voir vers Lotte Lenya (album Lotte Lenya Sings Berlin Theatre Songs of Kurt Weill, 1955) et regarder du côté de Ute Lemper. Bref, encore tout un domaine à défricher et plein de riches soirées in Aussicht 😉