Archives de Catégorie: recherche

Quels outils numériques pour les SHS ? #enquête

(réponses organisées par fonction & publiées au fur et à mesure de leur arrivée) (dans xN, N est le nombre de fois qu’un outil à été cité, x est le signe multiplication 🙂

(nombre total de personnes ayant répondu : 11. Merci à @SubstanceM, @Jean_no, @louije, @ephore, @fheimburger, @inactinique @thierrystoehr @mXli1, @infoclio, @lmerzeau, @spouyllau)

Pour des activités qui constituent le cœur de métier du métier

Pour gérer/annoter/partager sa bibliographique :

Zotero (x8), grand champion de cette consultation. Sans doute un bon ‘marqueur’ des biais de cette étude 🙂

Pour faire sa recherche bibliographique :

Jstor « a digital library of academic journals, books, and primary sources. » (voir aussi Affaire Swartz contre JSTOR et JSTOR sur Wikipedia)

Gallica « Plus de 2,5 millions de documents consultables et téléchargeables gratuitement : livres, manuscrits, cartes et plans, estampes, photographies, affiches, revues,  » (x3)

Google Book = Google Livres (voir la page Wikipedia, ne pas passer à côté des controverses, notamment avec la BNF, ici par exemple) (x2)

Cairn « Revues de sciences humaines et sociales en texte intégral. » (x2)

Isidore « Accès aux données et services numériques de SHS » (voir la page WP) (x2)

Archive.org « The Internet Archive, a non-profit, is building a digital library of Internet sites and other cultural artifacts in digital form. Like a paper library, we provide free access to researchers, historians, scholars, the print disabled, and the general public. »

Revues.org : « plateforme de revues et collections de livres en sciences humaines et sociales, ouverte aux collections désireuses de publier en ligne du texte intégral. »

Persée « Site de numérisation rétrospective de revues françaises en sciences humaines et sociales. Texte intégral en mode image et mode texte (OCR). »

– Sudoc « Le catalogue du Système Universitaire de Documentation est le catalogue collectif français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l’enseignement supérieur et de la recherche »

Pour l’archivage (oui ! certains chercheurs y pensent) :

– HAL-SHS (x2) « destinée au dépôt et à la diffusion d’articles scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, dans toutes les disciplines des sciences humaines et de la société. »

Pour des activités non spécifiques des chercheurs

Envoyer/recevoir des mails :

– Thunderbird (libre et gratuit) (x2)

Navigateur web :

– Firefox (libre et gratuit)

Traiter du texte :

– LibreOffice, OpenOffice (x2), Word ; ReText (éditeur plain text/mark-up) ; Emacs orgmode ; LaTeX

Veiller sur les sujets d’intérêt :

– Un lecteur de flux RSS (feu Google Reader, à remplacer par Feedly ?)

– Twitter o/

Traiter des photos :

– Gimp (alternative libre et gratuite à Photoshop)

Réseaux sociaux :

– Twitter (x4) (3 des 4 personnes qui l’ont cité n’ont pas précisé pour quelle fonction, alors je l’ai mis dans la meaningless catégorie de « Réseaux sociaux » (qui n’est pas un usage mais en permet de très nombreux)

Créer son blog :

– WordPress

Rechercher de l’information (et la compléter/organiser/corriger etc. ) :

– Wikipedia

Prendre des notes :

– Evernote « pour gérer mes lectures, notes en conf, notes en réunion et tout classer avec des tags » (x2)

Lire de façon « asynchrone et organisée » :

Instapaper « A simple tool for saving web pages to read later on your iPhone, iPad, Android, computer, or Kindle. »

Programmer :

– Un langage de programmation (x2) (Processing « …an electronic sketchbook for developing ideas. »,…) ; Arduino « Open-source electronic prototyping platform allowing to create interactive electronic objects. »

Parler à sa machine :

– Un shell

Pour visualiser un réseau :

– Gephi «  interactive visualization and exploration platform for all kinds of networks and complex systems, dynamic and hierarchical graphs. Libre et gratuit.

Pour faire de l’analyse de texte et plus encore

– Iramuteq : « Interface de R pour les Analyses Multidimensionnelles de Textes et de Questionnaires »

Quelques réponses qui donnent des « visions » du travail de chercheur :

Il me semble pouvoir lire dans ces 2 réponses, une façon de décrire de façon très synthétique le travail du chercheur en SHS :

Cette proposition me fait me dire qu’une façon de définir le travail du chercheur en SHS est le trio « lire les autres, écrire soi-même et diffuser ses travaux ». Dans la suivante, on pourrait dire que le travail de chercheur peut se définir par le trio « écrire, lire, coder » :

(Louis-Jean qui précise plus loin « et en l’occurrence, sur Mac, je dirais TextMate, BibDesk et Ruby »)

De la matière à réflexion !

 


Note : évidemment j’ai demandé à Twitter de NE PAS intégrer mon tweet auquel répondent mes correspondants, mais cocher ou décocher la case ne modifie pas le code à inclure, et intègre dans tous les cas mon tweet. Si vous avez une solution, je suis preneuse)

Un séminaire sur la recherche en 2014

Migraine => réveil => cerveau qui mouline : aujourd’hui, c’est tombé sur la recherche et les questions que j’aimerais me poser à partir de la rentrée prochaine. Demain, ça tombera sur quoi ? => se lever, écrire, publier, se recoucher.

Bottom line

Interroger la recherche, ses pratiques, ses méthodologies, en ces temps de fortes turbulences (y-a-t-il eu un moment sans turbulences dans l’histoire de la recherche ?)

La recherche à l’ère des données

Quelles sont les conditions (pratiques, légales, éthiques) de l’ouverture des données de la recherche ? De quelles (types/format de) données s’agit-il selon les disciplines ? Quelle réutilisation possible des données par les chercheurs (quelles méthodos, quels problèmes, quelle pertinence) ? Que faire des gros corpus de données ? Big data = big problems ou big solutions ? Comment constituer des corpus intelligents, y compris à partir de données non initialement pensées pour la recherche (le bel exemple des données de google sur les utilisateurs, dont on peut par exemple tirer les tendances de la grippe saisonnière et bien plus encore) ?

Le crowfunding de la recherche / qui doit payer pour la recherche ?

Quelles conditions, quels risques, quels écueils ? Quelles différences selon les disciplines ? Qu’est-ce que ça veut dire de la recherche et de son fonctionnement (le financement, c’est pas un détail, c’est la condition d’existence de toute chose). Partir de l’analyse de cas réels : de plateformes en fonctionnement et projets financés.

Les outils informatiques et web pour la recherche

Les outils personnels…qui s’interfacent avec les outils des autres. Un exemple classique : faire sa biblio…et en faire profiter qui veut. A quels autres activités peut-on étendre ce fonctionnement ? Les outils permettant la collaboration (à distance, de façon traçable, ..). Quelle articulation entre plein de petits outils sympas mais très spécifiques/spécialisés ?

La recherche et les non-chercheurs / la recherche participative, etc.

Quelle place pour les non-chercheurs (ou les chercheurs non professionnels) dans l’effort de recherche ? Quels outils, quels projets ? Citizen science, expertise profane : quel rôle pour les citoyens non chercheurs ?

Les digitial humanities/humanités numériques

Des humanités non numériques vont-elles continuer à exister (pourquoi, comment) ? Qu’allons-nous faire des chercheurs qui restent sur le bord de la route ? Quelle signification de cette « numérisation » dans la longue histoire des humanités ?

La recherche et les hackers/le hacking de la recherche ?

Si hacker c’est bidouiller, repousser les frontières et libérer/rendre public, quelles différence avec la recherche ? Quelles collaborations possibles ? Quelles pierres d’achoppement ?

(un peu à côté) Pourquoi tellement de bêtises sont dites autour du hacking de la biologie/ »DIY biology » (j’y suis forcément plus sensible…) ? Ouvrir sans pour autant dire n’importe quoi est-il possible ?

La recherche et l’enseignement

Que penser d’une recherche coupée de l’enseignement (le cas dans les EPST) et comment envisager un enseignement supérieur sans recherche (le cas des prépas et partiellement des écoles d’ingénieur) tandis que recherche et enseignement supérieur ont fait un si long chemin ensemble dans le cadre de l’Université (au sens universel, depuis le début de l’institution, et dans le monde entier) ? Faire intervenir Yves Couder car il a de belles histoires à raconter sur le rôle de l’enseignement dans sa recherche.

Que peut apporter la recherche à l’éducation des enfants ? Ce qui est pertinent est-il les résultats de la recherche ou la méthodologie ? Partir d’exemples concrets.

L’articulation expérience, modélisation et théorie

On ne peut plus choisir, on doit articuler les différentes démarches. Comment, selon la discipline et le degré d’avancement de chacune des approches. Comment se retrouver autour de questions communes, comment articuler les méthodologies pour faire avancer le schmilblick.

Notes sur la forme de ce document

Il me faut un outil qui me permette de publier au fur et à mesure mes pensées. Sans avoir à choisir en amont un outil de publication (aujourd’hui, j’écris dans Twitter, dans Tumblr ou dans WordPress ?). Qui enregistre et rend accessible tous les logs/mises à jour/modifications/commentaires… Comment articuler la prise de notes au fil de sa pensée et sa publication en ligne ?

Comment supporter que publier sur WordPress (par exemple) ne permette pas d’intégrer des commentaires dans le paragraphe même dont il est question (comme dans Word ou un google doc) ? Comment supporter que seuls les Pads permettent de savoir qui a écrit quelle ligne (couleur différente) mais ne permettent pas d’intégrer des commentaires en marge ? Comment accepter qu’il faille choisir un de ces outils et qu’on ne puisse pas disposer de ces différentes fonctions en même temps dans un outil libre de son choix ?

Org-mode fait-il partie de la solution ? Aurais-je le niveau de technicité suffisant (et la persévérance) pour en faire un outil qui réponde à certains de ces besoins ?

Note sur l’usage de ce document

A voir plus tard. Toujours à la recherche d’un espace où je puisse tenir salon (avec des invités !), mon salon est trop petit et le local sur lequel je lorgne pour Deuxieme labo depuis des années ne m’échoit toujours pas.

Analyse de ma subjectivité dans la perception des distances à Paris

Je ne suis pas casanière, mais j’ai du mal à sortir de chez moi. L’effort à faire (je le visualise comme une barrière énergétique à franchir, voir l’énergie d’activation) est à peu près le même que ce soit pour aller acheter le pain en face de chez moi,  partir en week-end, ou en voyage à l’autre bout du monde. Une fois sortie, je peux rester très longtemps dehors, y passer la nuit, dormir chez des amis, etc. C’est comme ça que j’ai compris que mon problème, c’est l’allumage, c’est une inertie terrible dont je suis pourvue et qui nécessite beaucoup d’énergie (de motivation ?) à déplacer. Je suis très heureuse d’avoir appris assez récemment le mot en turc ancien, « atalet« (1) pour parler de cette inertie (2).

Une flemme spécifique de quartier

J’ai aussi remarqué, au cours de mes 18 années parisiennes, que j’avais aussi une flemme spécifique de la rive droite (ayant presque toujours habité rive gauche, mais surtout me sentant très fortement rive gauche). Comme la vie nocturne parisienne est déjà assez nulle, si on ne se bouge pas rive droite, on est sûr de mourir d’ennui, donc je me fais violence, et je finis par réussir à aller rive droite (surtout quand on m’invite à des chouettes fêtes). En cherchant un peu, j’ai réalisé que je cultivais aussi une flemme spécifique de certaines quartiers, certaines stations de métro. Et ça fait un moment que je vois bien que cette flemme n’est pas rationnelle, dans le sens où elle n’est pas, par exemple, directement proportionnelle à la distance qui sépare mon appart. de ce point ni même, le temps que je mets pour aller à cet endroit. Donc évidemment je voulais comprendre, explorer, cartographier, mesurer ces barrières conceptuelles qui me bloquaient. Mais j’avais la flemme ;). #procrastination

Comme j’ai parlé de tout ça à Ambre (3), et qu’on se comprend bien sur les trucs chelous (elle aime mon humour, si, si o/), on s’est mises au travail.

Méthodologie et sources

Carte réelle des distances

On a décidé de prendre la carte isochrone de Paris, pour une évaluation réelle de ma proximité aux différents quartiers de Paris. Isokron, c’est un site génial qui fait ça, et qui vous permet aussi de choisir un lieu de rdv à égale temps de transport de deux adresses (genre vous êtes 2 et vous cherchez un rdv « à mi chemin », sauf qu’à mi-temps, c’est plus malin).

Capture d’écran 2013-04-28 à 19.11.57

Capture de la carte isochrone à partir de mon adresse
Jaune : moins de 15 min.
Vert : 15-30 min.
Violet : 30-45 min.
Orange : 45 min.-1h
Rouge : plus d’1h

Carte de mon ressenti

Pour essayer d’objectiver ma perception/l’idée (la montagne, parfois) que je me fais des distances/ma difficulté à y aller, j’ai « noté » les stations de métro et de RER d’Île de France. On a trouvé une liste de 377 stations ici (4). J’ai pris la liste dans l’ordre alphabétique, et pour chaque station, j’ai énoncé un des 6 jugements suivants, celui qui me venait spontanément.

1 :  « C’est en bas de chez moi »
2 : « OK, c’est pas loin »
3 : « Bon ça va encore, mais je ne suis pas loin de râler, et il me faut un coup de pied au cul »
4 : « Je râle et j’ai la flemme : « rho là là, c’est loin, c’est chiant d’y aller » »
5 : « Ah non, c’est trop loin, c’est trop dur »
6 : « Ouh là, c’est la province ! »

Le style est volontairement parlé : il essaye de reproduire au plus juste ce que je « ressens » quand j’essaye d’envisager que je dois me rendre à tel endroit/station.

Prédictions, biais, critiques

Pendant que je notais les stations selon ma grille de 1 à 6, j’ai vu que j’hésitais sur certaines stations. Notamment entre les catégories 3 et 4. Dans l’idéal il faudrait donc que je refasse la notation à quelques jours d’intervalle, les stations présentées dans différents ordres, et en ayant dans la mémoire récente,  des déplacements  différents (si je suis allée facilement il y a quelques jours  à la station X, la note de la station X a des chances d’être relativement mieux notée).

Mes prédictions étaient :
– la rive gauche sera mieux notée que la rive droite, à distance/temps équivalent
– je m’attends à mieux noter les stations où je vais plus souvent / où je suis allée plus souvent dans ma vie
– (cas précis de la prédiction précédente) je m’attends à ce que les stations du RER B Sud, et des lignes 6, puis 5 et 7 du métro seront relativement bien notées (c’est-à-dire en moyenne mieux que ne le dicterait leur temps par rapport à chez moi). Raisons : j’ai longtemps fréquenté la partie Sud du RER B (fac d’Orsay puis thèse à Jouy-en-Josas) et j’en garde de très bons souvenirs (du RER B, pas de la thèse) ; j’habite à 2 min. d’une station de la ligne 6 (Corvisart) et à 7 min. de la Place d’Italie (lignes 5, 6, 7)

Appelons tout ça des biais de familiarité : c’est bien ça qu’il s’agit de mesurer.

Résultats

1. Je connais vraiment bien les stations d’Île de France

Je les ai notées très vite, je « visualise » bien où elles se trouvent toutes (temps non relevé, dommage). Je n’ai pas pu classer 1 station car elle ne me disait rien : Anatole France (5)

2. Ma classification des 376 autres stations

en 1 :  « C’est en bas de chez moi » : 9 stations ; Chevaleret ; Corvisart ; Denfert-Rochereau ; Glacière ; Les Gobelins ; Montparnasse-Bienvenüe ; Place d’Italie ; Saint-Jacques ; Tolbiac

en 2 : « OK, c’est pas loin » : 37 stations : Alésia ; Bel-Air ; Bercy ; Bibliothèque François Mitterand ; Cambronne ; Campo Formio ; Cardinal Lemoine ; Cité ; Cité Universitaire ; Cluny La Sorbonne ; Daumesnil ; Dupleix ; Edgar-Quinet ; Gaîté ; Gare d’Austerlitz ; Gare de Lyon ; Jussieu ; La Motte Picquet Grenelle ; Louvres Rivoli ; Luxembourg ; Maison Blanche ; Mouton Duvernet ; Nation ; Nationale ; Olympiades ; Palais Royal ; Musée du Louvre ; Place Monge ; Port-Royal ; Porte d’Italie ; Porte d’Ivry ; Porte d’Orléans ; Pyramides ; Quai de la Gare ; Raspail ; Saint-Marcel ; Saint-Michel ; Vavin

en 3 : « Bon ça va encore, mais je ne suis pas loin de râler, et il me faut un coup de pied au cul » : 53 stations : Antony ; Arcueil – Cachan ; Arts et Métiers ; Bagneux ; Bastille ; Bourg-la-Reine ; Bréguet Sabin ; Censier Daubenton ; Charles de Gaulle Etoile ; Châtelet ; Châtelet – Les Halles ; Cour Saint-Emilion ; Dugommier ; Duroc ; Etienne Marcel ; Falguière ; Gare de l’Est ; Gare du Nord ; Gentilly ; Goncourt ; Hôtel de Ville ; Invalides ; Jacques Bonsergent ; Le Kremlin Bicêtre ; Ledru – Rollin ; Les Baconnets ; Les Halles ; Mabillon ; Mairie d’Ivry ; Maubert – Mutualité ; Odéon ; Passy ; Pasteur ; Place de Clichy ; Pont Marie ; Pont Neuf ; Porte de Choisy ; Quai de la Rapée ; Réaumur Sébastopol ; Rennes ; République ; Saint Germain des-Prés ; Saint-Paul ; Saint-Placide ; Saint-Sulpice ; Sèvres Babylone ; Solférino ; Sully Morland ; Trocadéro ; Vaneau ; Villejuif Léo Lagrange ; Villejuif Paul Vaillant-Couturier ; Villejuif-Louis Aragon

en 4 : « Je râle et j’ai la flemme : « rho là là, c’est loin, c’est chiant d’y aller » », 61 stations : Madeleine ; Abbesses ; Alexandre Dumas ; Alma Marceau ; Anvers ; Assemblée Nationale ; Auber ; Avenue Emile Zola ; Balard ; Barbès Rochechouart ; Belleville ; Bérault ; Bir-Hakem ; Bonne Nouvelle ; Bourse ; Bures-sur-Yvette ; Cadet ; Charles Michels ; Charonne ; Château d’eau ; Château de Vincennes ; Château Landon ; Château rouge ; Châtillon-Montrouge ; Convention ; Esplanade de La Défense ; Europe ; Faidherbe Chaligny ; Félix Faure ; Filles du Calvaire ; Franklin D. Roosevelt ; Grands Boulevards ; Havre Caumartin ; Hoche ; Kléber ; La Chapelle ; La Muette ; Laplace ; Mairie d’Issy ; Massy – Palaiseau ; Michel Bizot ; Montgallet ; Notre-Dame des-Champs ; Oberkampf ; Opéra ; Picpus ; Rambuteau ; Reuilly – Diderot ; Richard Lenoir ; Saint-Lazare ; Saint-Mandé ; Saint-Sébastien Froissart ; Sentier ; Sèvres Lecourbe ; Strasbourg Saint-Denis ; Tuileries ; Varenne ; Vaugirard ; Vincennes ; Volontaires ; Voltaire

en 5 : « Ah non, c’est trop loin, c’est trop dur », 146 stations : Aéroport Roissy Charles de Gaulle ; Argentine ; Aubervilliers-Pantin Quatre Chemins ; Avron ; Basilique de Saint-Denis ; Billancourt ; Blanche ; Boissière ; Bolivar ; Botzaris ; Boucicaut ; Boulogne Jean Jaurès ; Boulogne Pont de Saint-Cloud ; Brochant ; Buttes Chaumont ; Buzenval ; Carrefour Pleyel ; Champs Elysées Clémenceau ; Chardon Lagache ; Chaussée d’Antin La Fayette ; Chemin Vert ; Colonnel Fabien ; Commerce ; Concorde ; Corentin Cariou ; Corentin Celton ; Couronnes ; Crimée ; Croix de Chavaux ; Danube ; Drancy ; Ecole Militaire ; Eglise d’Auteuil ; Eglise de Pantin ; Exelmans ; Fontaine-Michalon ; Fontenay aux-Roses ; Fontenay-sous-Bois ; Fort d’Aubervilliers ; Gallieni ; Gambetta ; Garibaldi ; Georges V ; Guy Môquet ; Iéna ; Jasmin ; Jaurès ; Javel André Citroën ; Jourdain ; Jules Joffrin ; La Croix de Berny ; La Défense Grande Arche ; La Fourche ; La Plaine – Stade de France ; La Tour Maubourg ; Lamarck Caulaincourt ; Laumière ; Le Bourget ; Le Guichet ; Le Peletier ; Les Sablons ; Liberté ; Liège ; Louis Blanc ; Louise Michel ; Lourmel ; Lozère Ecole Polytechnique ; Malakoff Plateau de Vanves ; Malakoff Rue Etienne Dolet ; Malesherbes ; Maraîchers ; Marcadet Poissonniers ; Marcel Sembat ; Marx Dormoy ; Massy – Verrières ; Ménilmontant ; Michel Ange Auteuil ; Michel Ange Molitor ; Mirabeau ; Miromesnil ; Monceau ; Notre-Dame de-Lorette ; Orsay – Ville ; Ourcq ; Palaiseau ; Palaiseau – Villebon ; Parc de Sceaux ; Parmentier ; Pelleport ; Père Lachaise ; Pereire ; Pernety ; Philippe Auguste ; Pierre Curie ; Pigalle ; Place des Fêtes ; Plaisance ; Poissonnière ; Porte d’Auteuil ; Porte Dauphine ; Porte de Bagnolet ; Porte de Champerret ; Porte de Charenton ; Porte de Clichy ; Porte de Clignancourt ; Porte de la Chapelle ; Porte de la Villette ; Porte de Montreuil ; Porte de Pantin ; Porte de Saint-Cloud ; Porte de Saint-Ouen ; Porte de Vanves ; Porte de Versailles ; Porte de Vincennes ; Porte des Lilas ; Porte Dorée ; Porte Maillot ; Pyrénées ; Quatre Septembre ; Ranelagh ; Richelieu Drouot ; Riquet ; Robespierre ; Robinson ; Rome ; Rue de la Pompe ; Rue des Boulets ; Rue du Bac ; Rue Saint-Maur ; Saint françois Xavier ; Saint-Ambroise ; Saint-Augustin ; Saint-Fargeau ; Saint-Georges ; Saint-Philippe du Roule ; Sceaux ; Ségur ; Simplon ; Stalingrad ; Télégraphe ; Temple ; Ternes ; Trinité d’Estienne d’Orves ; Victor Hugo ; Villiers ; Wagram

en 6 : « Ouh là, c’est la province ! » (9 stations), 97 stations :

Achères Grand Cormier ; Achères-Ville ; Aulnay-sous-Bois ; Bobigny Pablo Picasso ; Bobigny-Pantin Raymond Queneau ; Boissy-Saint-Léger ; Bry-sur-Marne ; Bussy-Saint-Georges ; Cergy-Le Haut ; Cergy-Préfecture ; Cergy-Saint-Christophe ; Champigny ; Charenton – Ecoles ; Chatou-Croissy ; Conflans-Fin d’Oise ; Courcelle-sur-Yvette ; Courcelles ; Créteil – L’Echat ; Créteil – Université ; Créteil Préfecture ; Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort ; Front populaire ; Gabriel Péri Asnières-Gennevilliers ; Gif-sur-Yvette ; Houilles Carrières-sur-Seine ; Joinville-le-Pont ; La Courneuve – Aubervilliers ; La Courneuve 8 Mai 1945 ; La Hacquinière ; La Varenne Chennevières ; Le Blanc-Mesnil ; Le Parc de Saint-Maur ; Le Vésinet-Centre ; Le Vésinet-Le-Pecq ; Lognes ; Mairie de Clichy ; Mairie de Montreuil ; Mairie de Saint-Ouen ; Mairie des Lilas ; Maisons-Alfort – Stade ; Maisons-Alfort Les Juilliottes ; Maisons-Laffitte ; Marne-La-Vallée Chessy (Parc Disneyland) ; Nanterre-Préfecture ; Nanterre-Université ; Nanterre-Ville ; Neuilly-Plaisance ; Neuville-Université ; Nogent-sur-Marne ; Noisiel ; Noisy-Champs ; Noisy-le-Grand Mont d’Est ; Parc des Expositions ; Poissy ; Pont de Levallois Bécon ; Pont de Neuilly ; Pont de Sèvres ; Pré St-Gervais ; Rueil-Malmaison ; Saint-Denis – Université ; Saint-Denis Porte de Paris ; Saint-Germain-en-Laye ; Saint-Maur-Créteil ; Saint-Rémy-lès-Chevreuse ; Sartrouville ; Sevran – Beaudottes ; Sucy-Bonneuil ; Torcy ; Val d’Europe ; Val de Fontenay

Coloriage sur la carte

J’ai colorié les stations et leur entourage proche, sur une carte Paris en utilisant le code suivant, très fortement inspiré des couleurs des cartes d’Isokron.

Jaune <=> 1 :  « C’est en bas de chez moi » + 2 : « OK, c’est pas loin »
Vert <=> 3 : « Bon ça va encore, mais je ne suis pas loin de râler, et il me faut un coup de pied au cul, c’est pas naturel »
Violet <=> 4 : « Je râle et j’ai la flemme : « rho là là, c’est loin, c’est chiant d’y aller » »
Orange <=> 5 : « Ah non, c’est trop loin, c’est trop dur »
Rouge <=> 6 : «Ouh là, c’est la province ! »

On a commencé par les stations du groupe 1, puis 2, jusqu’aà 6. La plupart des stations en 6 ne figuraient pas sur la carte choisie (Carte RATP, logiciel Gimp, dictée par Ambre, coloriage par moi).

A la fin de chaque couleur, on a colorié les zones qui restaient entre les stations de même couleur, avec cette même couleur, pour laisser le moins de surface non coloriée possible.

Making of 1

Avant : entourage des stations

Making of 2

Après remplissage des zones entre les stations de même couleur

Résultat final de la carte de ma perception des distances/temps dans Paris :

conception metro ambre

Cliquer pour agrandir, vous verrez les stations en transparence 😉
Rappel du code couleur : Jaune < Vert < Violet < Orange < Rouge

Interprétations

1ère chose qu’on voit, avant même de regarder la carte : à part la catégorie 6, le nombre de stations croit avec la non-familiarité .  Plus je les imagine lointaines/inaccessibles, plus les stations sont nombreuses. C’est un résultat attendu (c’est une question de géométrie ? d’encombrement stérique ? je ne sais pas comment dire, mais c’est attendu, limite évident (que ceux qui ne sont pas d’accord hurlent en commentaires 😉

2ème chose, quand on regarde la carte. On retrouve chez moi comme dans la carte isochrone de référence, une sorte de demi-lune autour de chez moi, côté convexe en bas (j’ai 1 chance sur 2 de me tromper de mot avec concave…).

Il y a des stations mal-aimées/mal considérées un peu partout. Hyper mal classées. Faisant un spot de couleur différente au milieu d’une région d’une autre couleur. Exemple Censier Daubenton : vert au milieu de zone jaune.

Pour Hoche : il s’agit d’une erreur grossière. Je croyais savoir où était Hoche parce que je confondait avec Foch (avenue). En fait, je n’avais aucune idée de où c’était, et ça se voit.

Les prédictions semblent globalement vérifiées. A DETAILLER 😉

Je remercie Ambre pour son enthousiaste participation à ce petit projet sans prétention 😉

Notes

(1) Lien WP vers le turc moderne, je vous raconterai la différence un autre jour…
(2) Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris toutes les finesses de la notion, mais avec le moment de la force, l’inertie est la seule chose que j’ai compris de mes nombreuses heures de science physique scolaires…
(3) J’ai connu Ambre grâce à Yasmine lors du rassemblement du dimanche 21 avril 2013 à la Bastille pour le #mariagepourtous et contre l’homophobie ; elle a couvert les débats sur la loi depuis leur discussion au Sénat pour des milliers de twittos ; depuis, on ne se quitte plus 🙂
(4) Pas vérifié que la liste était complète ni juste…
(5) On verra plus loin que parfois je croyais savoir…

Un enregistrement mp3 qui parle latin : le rêve de tout latiniste !

Ça vient de museomix, je trouvais ça trop dommage de ne pas le publier, écouter du latin parlé, c’est un peu le rêve de tout latiniste, et en tant que latiniste défroquée par paresse, j’ai eu beaucoup de plaisir à entendre ça, et à discuter avec Laurent Chopard, médiateur culturel au Musée gallo romain de Lyon sur les aspects pratiques de la lecture à voix haute (élisions, accentuation, etc.), alors, voilà, cadeau de Claude Jeanneret et de toute l’équipe 10 !

Le discours de Claude, dit, donc, ici.

« Qui sont les plus grands scientifiques français vivants ? », me demande-t-on… #BientôtUnArticleIci

C’est encore une histoire qui commence par un tweet. Le tweet de départ a été effacé, mais on comprend l’idée avec les échanges qui ont suivi :

Quand j’ai arrêté de poser des questions et que j’ai accepté de me poser la question, voici les noms qui me sont spontanément venus dans la minute :

Bruno Latour
Pierre Sonigo
Pierre-Henri Gouyon
Michel Morange
Francoise Héritier
Dominique Méda
Yves Couder
Nilüfer Göle
Henri Atlan
Soraya Boudia
Nathalie Jas
Eric Fassin
Christine Delphy
Jean-Marc Lévy Leblond
Nadine Peyriéras
Priscille Touraille
Martin Andler
Le frère de Mathias Théry

Je vais argumenter chacun des noms. Et en rajouter quand ils me viendront peu à peu. Pas sûre que l’ordre soit à l’image précise de l’estime que j’ai pour ces gens dont je connais personnellement la plupart. Les biais sont énormes. Biais de remémoration car j’ai écouté Latour ce matin même. Biais de proximité disciplinaire (de Latour je suis passée à S. Boudia, d’elle à N. Jas, etc.).

Si je ne commence pas à publier les choses quand elles viennent, je ne les publie jamais. Alors maintenant, j’essaye cette modalité. Si c’est trop frustrant, faites-le savoir, je ferai un effort.